Le club s’est réuni ce vendredi 11 octobre autour d’une bonne tranche de lecture. Le thème proposé était le pain et en a inspiré plus d’un. De la poésie, du roman de terroir, du thriller, un témoignage et de la fantaisie vénitienne; il y en a eu pour tous les goûts!

Fleur de farine

Flora Panesi

Deux pays. Deux familles. Deux femmes…
Au cœur des paysages éblouissants des Alpes valdôtaines, une amitié discrète s’installe et s’enracine, baignée de soleil et d’insouciance. Mais la montagne n’est pas que soleil…
Et quand les épais brouillards s’imposeront brusquement, il faudra retrouver le sentier, devenu invisible.

Note : 4 sur 5.

L’écriture est très belle, pleine de poésie. Elle traduit la très grande sensibilité de l’auteur, son amour de la vie.

Michelle

Le pain rouge

Marie-Paul Armand

Mathilde, qui n’a pas encore 20 ans en cette année 1789, a grandi à la ferme familiale, dans une humble paroisse des environs de Douai et de Cambrai. Depuis des siècles, cette communauté paysanne vit dans un ordre social immuable, accablée d’impôts et de corvées, souvent menacée par les famines et les pillages. Mais on craint et respecte le châtelain du lieu, on se rassemble autour de l’église et du curé, on écoute les échevins.

Les événements qui éclatent à Paris vont bouleverser tout cela. Les temps nouveaux qui s’annoncent promettent un monde plus libre, plus juste, plus riche. Comme tout le village, Mathilde voudrait croire à cette Révolution qui débute dans la peur, la haine et la violence.

Note : 4 sur 5.

Un voyage pendant la révolution 1789. On vit avec les paysans qui vivent tantôt les privations tantôt les affres de la délation de l’emprisonnement arbitraire et la guillotine.

Giovanni

Le pain de cendre

Paule Valette

Bon travailleur, mais jaloux de sa liberté, Émile, le journalier, ne reste jamais longtemps dans la même ferme, sauf en hiver, pour se mettre à l’abri. Devant la porte de l’Aygletière, il est tenté de faire demi-tour… mais il laisse ses pas le mener vers son destin. L’Aygletière est une ferme grise, ses occupants n’ont en commun que le « joug du travail partagé » dans un monde hors du temps. Le grand-père s’éteint lentement dans l’indifférence totale. La famille attend que le vieux trépasse, que le fils se marie enfin et assure sa descendance. Drôle de famille. Chez ces gens-là, on ne cause pas, monsieur… Pour la première fois de sa vie, Emilie ne songe plus à reprendre sa route.

Note : 4 sur 5.

Un très beau roman. Des personnages inattendus et très attachants dans une ferme d’Ardèche.

Isabel

Victorine, le pain d’une vie

Sylvie Anne

Le 2 décembre 1872, en Basse-Normandie, au cœur du Bocage, naît Victorine Cantelou. Entre un père boulanger, alcoolique et violent, et une mère, Marie-Aimée, résignée à sa condition, la petite Victorine grandit vite. Elle doit abandonner l’école afin d’aider Marie-Aimée dans le café familial qui jouxte le fournil et servir villageois et voyageurs de passage. Lasse de voir sa mère « porter sa croix », Victorine décide à treize ans d’œuvrer pour sauver ce qui donnera sens et dignité à son existence, la boulangerie, et perpétuer ainsi la longue lignée d’artisans du pain dont elle est issue.

Note : 5 sur 5.

Roman qui sent bon le terroir fin 19e. Saga familiale en Basse-Normandie sur fond psychologique. Belles descriptions.

Annie

La boîte à tartines

René Henoumont

Au printemps 1941, dans le grenier de l’oncle Alexandre, à Andoumont, en Ardenne, Paulin découvre un gros revolver Smith et Wesson dans une boîte à tartines, relique de son enfance. Qui a caché là cette arme et pourquoi ? Partout les Allemands sont vainqueurs, mais les dix-sept ans de Paulin sont indifférents à l’Histoire. Fou d’Ardenne et de pêche à la truite, il se partage entre la tendresse de sa belle cousine Léone, de dix ans son aînée, et les amours de l’aimable Guillemine. Il joue avec le feu, sans le savoir. Sans apercevoir que, ici et là, on le guette : aussi bien Lentroul le collabo que les maquisards. Et, un soir, le revolver n’est plus dans la boîte à tartines, mais dans le poing de Paulin… Ce roman bref se révèle extraordinairement riche : il peint une époque ; il dit les incertitudes de l’adolescence finissante ; il chante les bois et les rivières et tout ce qui les peuple ; il célèbre le corps des filles et les richesses infinies de la campagne. C’est un livre de grand air et de liberté dans un temps où les ténèbres s’épaississaient, et où la mort commençait à se faire familière. Riche et subtil, car l’essentiel est à peine exprimé : l’amour de Léone pour Paulin, de Paulin pour Léone, source secrète qui court sous les herbes, et que le retour de la paix, peut-être, fera surgir.

Note : 4 sur 5.

Paulin partage sa vie entre Liège et les Ardennes où il s’intègre parfaitement à la vie du village. La guerre éclate mais l’attachement de Paulin pour les Ardennes ne faiblit pas…

Nancy

La maison en pain d’épices

Carin Gerhardsen

Quand le conte pour enfants tourne au drame …

La Suède est frappée par une série de meurtres barbares. Seul point commun entre les victimes, leur âge : 44 ans. À première vue ces personnes ne se connaissent pas, mais à mieux y regarder, leurs chemins se sont bel et bien croisés, il y a longtemps, dans la petite ville de Katrineholm. À l’époque, tous fréquentaient la même école. Et le souffre-douleur de la classe s’appelait Thomas Karlsson. Aujourd’hui, Thomas est un homme effacé, asocial, aigri et … toujours en vie. Autant dire le coupable idéal. Surtout qu’il a été aperçu rôdant près du domicile des victimes.
Thomas l’avoue, il nourrit encre beaucoup de rancune à l’encontre de ses anciens tortionnaires. Seulement ce n’est pas lui qui les a tués, il le jure ! Alors si ce n’est pas lui, qui ? Qui avait un meilleur mobile pour les assassiner ?

Note : 4 sur 5.

Thriller policier à la suédoise dans lequel le pain d’épices de l’enfance prend un goût de vengeance.

Catherine

Quatre petits bouts de pain

Magda Hollander-Lafon

Ce livre est une méditation, non sur la mort, mais sur la vie. Ce n’est pas un témoignage sur l’expérience de la Shoah comme expérience de la mort, mais un appel à la vie. Un matin, à Auschwitz, une femme mourante demande à Magda Hollander-Lafon d’approcher et lui dit de prendre dans sa main les quatre petits bouts de pain qu’elle a gardés mais qu’elle ne peut plus manger : « tu es jeune, tu dois vivre », lui dit-elle. Cette phrase a fait renaître Magda, jeune adolescente, plongée dans un enfer qui la happait. D’autres moments de grâce se produiront, symboliquement, avec l’eau, les nuages et un sourire. Ce furent chaque fois des renaissances physiques et spirituelles. De ces instants, qui sont autant de dons, elle livre aujourd’hui un témoignage spirituel d’une magnifique intensité. Il s’adresse à chacun : c’est une invitation à emprunter un chemin de pacification intérieure, de responsabilisation, un chemin vers sa vie. Un chemin qui, n’ignorant rien des ténèbres et de la peur, guide vers la lumière et vers la joie, cette « joie de vivre, qui est le ciel sur la terre. »

Note : 2 sur 5.

Un bon livre sur l’humanité mais assez mal structuré.

Gabriela

Crimes, gondoles et pâtisserie

Loredan

Dix espions de la police vénitienne sont chargés de retrouver un livre mystérieux, en plein carnaval de l’hiver 1763.
Leonora, agent secret de la Sérénissime, se lance dans la course, de bibliothèques en pâtisseries, de librairies en salles de banquet : l’ouvrage tant convoité est un traité de cuisine dont les recettes succulentes sèment la mort sur leur passage.
À travers les explosions de farines et les éboulements de petits fours, Leonora tente de résister à l’attrait fatal des pièces montées et des pyramides de macarons à la vénitienne.
Rien de ce que Venise possède de plus sacré n’est épargné, ni les biscuits de fête, ni la crème de sabayon. La panique s’empare bientôt du peuple de la lagune, horrifié à l’idée que le blé et le froment sont peut-être empoisonnés et que ses chers desserts sont désormais vénéneux.

Note : 4 sur 5.

Amoureux de Venise et du carnaval, ce livre est pour vous. Gourmands, soyez prudents avant de croquer les friandises vénitiennes.

Christiane

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