Robin des graffs

Muriel Zürcher

Sam et Lilibelle sont deux enfants perdus. Lui a 17 ans et graffe des couples d’animaux la nuit sur les murs de Paris, provoquant la rage des policiers et l’admiration des réseaux sociaux. Elle a 5 ans, un caractère bien trempé et cherche une famille. Lorsqu’ils se croisent Lillibelle, petite fugueuse, choisit Sam et refuse de le quitter. Le voici doublement recherché pour tags interdits et pour enlèvement d’enfant… Duo improbable et craquant, pour un roman touffu, sensible et drôle.

Note : 4 sur 5.

Sam et Lilibelle sont deux enfants perdus. Lui a 17 ans et graffe des couples d’animaux la nuit sur les murs de Paris, provoquant la rage des policiers et l’admiration des réseaux sociaux. Elle a 5 ans, un caractère bien trempé et cherche une famille. Lorsqu’ils se croisent Lillibelle, petite fugueuse, choisit Sam et refuse de le quitter. Le voici doublement recherché pour tags interdits et pour enlèvement d’enfant… Duo improbable et craquant, pour un roman touffu, sensible et drôle.

Christiane

L’aube sera grandiose

Anne-Laure Bondoux

Ce soir, Nine, seize ans, n’ira pas à la fête de son lycée. Titania, sa mère, en a décidé autrement. Elle embarque sa fille vers une destination inconnue, une cabane isolée, au bord d’un lac. Il est temps pour elle de lui révéler l’existence d’un passé soigneusement caché. Commence alors une nuit entière de révélations…
Qui sont Octo, Orion et Rose-Aimée ? A qui appartient cette mystérieuse cabane ? Et ce vélo rouge, posé sous l’escalier ? Au fil d’un récit souvent drôle, parfois tragique et bouleversant, Nine découvre un étonnant roman familial. Quand l’aube se lèvera sur le lac, plus rien ne sera comme avant.
Une épopée familiale haletante et jubilatoire, par l’auteur des « Larmes de l’assassin » et de « Tant que nous sommes vivants ».

Note : 4 sur 5.

Titiana, la fée du suspense, sait ménager ses effets. l’histoire est bien ficelée, sans longueur, il n’y a rien à jeter, tout est bon du début à la fin… sauf que certains personnages manquent d’un peu de réalisme.

Nancy

La proie : oh, freedom

Philippe Arnaud

Anthéa sent si souvent qu’il faudrait fuir. Fuir les manœuvres des garçons que sa beauté fascine. Fuir les humiliations de l’école, la violence des adultes. Et ce couple de Blancs qui veut l’emmener avec elle en France, si loin du Cameroun… sont-ils vraiment la chance qu’imaginent ses parents ? En vérité, Anthéa ne demandait rien d’autre que vivre chez elle, dans son pays. Travailler la terre, conter aux enfants les histoires de son village, rire avec Diane du monde des adultes. Quand l’étau se resserre, il ne lui reste plus pour l’aider à survivre – et à se battre – qu’une ombre familière dans ses rêves. Et le souvenir d’un garçon qui l’aimait.

Note : 4 sur 5.

Un roman jeunesse fort et poignant d’une jeune fille camerounaise prise dans l’engrenage de l’esclavage domestique en France. Sur fond de racisme et de néocolonialisme, Anthéa, qui ne rêve que de retrouver son pays natal et sa liberté perdue, affronte seule son destin avec courage.

Catherine

Si je dois te trahir

Ruta Sepetys

Roumanie, 1989. Les régimes communistes s’effondrent à travers l’Europe. Cristian Florescu, dix-sept ans, rêve de devenir écrivain, mais les Roumains ne sont pas libres de rêver ; ils sont liés par des règles et par la force.
Au milieu de la dictature tyrannique de Nicolae Ceaușescu dans un pays gouverné par l’isolement et la peur, Cristian est soumis au chantage de la police secrète pour devenir un informateur. Il ne lui reste que deux choix : trahir tout le monde et tout ce qu’il aime, ou utiliser sa position pour saper de manière créative le dictateur le plus notoirement pervers d’Europe de l’Est.
Cristian risque tout pour démasquer la vérité derrière le régime, donner la parole à ses compatriotes roumains et exposer au monde ce qui se passe dans son pays. Il rejoint avec empressement la révolution pour lutter pour le changement le moment venu. Mais quel est le prix de la liberté ?

Note : 5 sur 5.

Avec le héros de ce récit “Cristian” nous pénétrons dans la vie quotidienne du peuple roumain. Ce livre de la littérature jeunesse m’a comblée, j’aime le procédé de l’auteur : on y découvre le climat de terreur dans lequel vivent les roumains. Une souffrance faite d’humiliations, la méfiance pourrit les relations. La manipulation, le chantage, la peur, et la culpabilité sont des armes redoutables et efficaces. L’auteur reste fidèle aux évènements historiques et ne s’appesantit jamais. Et même si l’on connaît les faits, ce récit ne manque pas de suspense.

Michelle

Soeurs de guerre

Catherine Cuenca

1942, URSS. Alors que les combats de la Seconde Guerre mondiale font rage, Ziba, jeune Tzigane, intègre l’Armée rouge mue par la volonté de venger sa famille tuée par les nazis. Anya, fille de cadres du Parti, s’engage dans l’armée malgré l’opposition de ses parents. Réunies dans le même camp d’entraînement pour tireuses d’élite, les deux jeunes femmes forment un binôme uni face à l’ennemi, mais aussi face aux hommes de leur propre camp qui remettent en cause leurs aptitudes, les trahissent ou les violentent. Sur le front, elles assument leur rôle avec autant, sinon plus de courage, que les hommes qui en viennent à respecter et adopter ces soldates.
Une fresque historique grandiose et deux portraits de femmes poignants.

Note : 4 sur 5.

Un livre sur un escadron féminin durant la Seconde Guerre mondiale. On y parle des différentes motivations pour s’engager, de camaraderie, des regards extérieurs et du retour à la normalité à la fin de la guerre… A lire !

Chantal

Une fille au manteau bleu

Monica Hesse

«La jeune fille qui a disparu est juive. Il faut que tu la retrouves avant les nazis.» Amsterdam, 1943. Hanneke sillonne à vélo les rues de la ville afin de se procurer au marché noir des marchandises qu’on lui commande. Ses parents ignorent tout de ses activités clandestines. Un jour, l’une de ses clients lui fait une requête particulière. Il s’agit de retrouver une jeune fille qu’elle cachait chez elle et qui a disparu. Elle s’appelle Mijam Roodvelt. Elle est juive. Un écho vibrant au «Journal d’Anne Frank». Monica Hesse, journaliste au «Washington Post», retrace de façon saisissante la vie, ordinaire et extraordinaire, des jeunes d’Amsterdam sous l’occupation.

Note : 5 sur 5.

Roman agréable qui fait découvrir la vérité de l’Occupation à Amsterdam par les yeux de la jeunesse.

Isabelle

On est tous faits de molécules

Susin Nielsen

Stewart, treize ans, carrément « nerd » sur les bords, a perdu sa mère deux ans auparavant. Son père ayant entrepris de refaire sa vie, voilà qu’ils emménagent avec une femme et sa fille, véritable star de son collège, qui prend tout de suite son nouveau « frère » en grippe. « Heureusement », ils ne se croisent qu’à la maison.
Mais lorsque Ashley, si soucieuse des apparences, découvre que son père (désormais installé dans le cabanon du jardin!) est devenu homosexuel, c’est plus qu’elle ne peut en supporter. Comment elle, qui avait tout pour plaire, pourra-t-elle désormais affronter le regard des autres ? Entre Stewart, le sensible maladroit qui sait tout, et Ashley, la teigne superficielle, la guerre est-elle déclarée pour toujours ?

Note : 5 sur 5.

L’écriture de Susin Nielsen est un mélange de gravité et d’ironie qui nous permet de lire des choses parfois difficiles, d’aborder des sujets lourds sans pour autant s’appesantir. Ses personnages sont attachants, plausibles et vivent parmi une constellation d’êtres humains singuliers, ce qui ressemble à s’y méprendre au « vrai monde ».

Noémie

Nous les menteurs

E. Lockhart

Une famille belle et distinguée. Une ile privée. Une fille brillante, blessée; un garçon passionné, engagé. Un groupe de quatre adolescents – Les Menteurs – dont l’amitié sera destructrice.
Une révolution. Un accident. Un secret. Mensonges sur mensonges. Le grand amour. La vérité.

Lisez-le. Et si on vous demande comment ça se termine, MENTEZ ! #nouslesmenteurs

Note : 5 sur 5.

Coup de coeur réussi, pure beauté de sentiments et de psychologie. On en redemande !

Brigitte

A la croisée des mondes : les royaumes du nord

Philip Pullman

Ce n’était pas une vie ordinaire pour une jeune fille de onze ans : Lyra vivait, en compagnie de son dæmon Pantalaimon, parmi les Érudits du Jordan Collège, passant ses journées à courir dans les rues d’Oxford à la recherche éperdue d’aventures. Mais sa vie bascule le jour où elle entend parler d’une extraordinaire particule. D’une taille microscopique, la Poussière – que l’on trouve uniquement dans les vastes étendues glacées des Royaumes du Nord – est censée posséder le pouvoir de briser les frontières entre les mondes, un pouvoir qui suscite effroi et convoitises…
Jetée au cœur d’un terrible conflit, Lyra sera forcée d’accorder sa confiance aux gitans et à de terribles ours en armure. Et, lors de son périlleux voyage vers le Nord, elle devra découvrir pourquoi son propre destin semble étroitement lié à cette bataille sans merci où s’opposent des forces que nul ne l’avait préparée à affronter.

Note : 4 sur 5.

Le récit s’articule autour de Lyra, cette fille qui n’a peur de rien (ou presque), pleine d’astuces, qui apprend très vite de ses multiples expériences. L’auteur multiplie les rebondissements en faisant découvrir progressivement les liens d’abord cachés entre les personnages, ce qui les anime, le rôle et l’organisation de l’étrange Église qui semble tirer les ficelles de ce monde fantastique.

Ce roman est très bien construit et propose plusieurs niveaux de lecture : les plus jeunes seront captivé·e·s par l’aventure, les plus âgé·e·s aussi mais en plus par la complexité de l’univers du roman.

On se laisse emporter, à condition d’adhérer à un modèle qui met à l’avant la volonté individuelle comme principal moteur de l’existence.

Stéphan

Le prochain club aura lieu le vendredi 10 novembre. Venez avec vos coups de cœur !

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