Exils au féminin : conditions singuliÚres et détermination

Sous la direction de Jacinthe Mazzocchettti et Xavier Briké

Cet ouvrage relate les conditions singuliĂšres des exils au fĂ©minin. Au-delĂ  des singularitĂ©s, les femmes rencontrĂ©es ont en partage la volontĂ© de s’affirmer, d’ĂȘtre reconnues et de transgresser les assignations tant sociopolitiques qu’identitaires. Dans l’ombre de la convention d’Istanbul et des barbelĂ©s de l’espace Schengen, elles rendent compte des asymĂ©tries qui traversent nos mondes. En tĂ©moins prĂ©cieux, elles nous relatent, mieux que personne, la particularitĂ© du travail de l’exil au fĂ©minin.

Note : 3 sur 5.

Un livre important pour bousculer nos clichĂ©s, qui aborde la migration Ă  travers le vĂ©cu de femmes en exil qui veulent ĂȘtre reconnues comme sujets. Alors que la collection Ă  laquelle appartient ce livre prĂ©tend s’adresser aussi au grand public, beaucoup de contributions sont rĂ©digĂ©es dans un style et un langage peu accessibles.

Stéphane

Bride stories, tome 1

Kaoru Mori

La vie d’Amir, 20 ans, est bouleversĂ©e le jour oĂč elle est envoyĂ©e dans le clan voisin pour y ĂȘtre mariĂ©e. Elle y rencontre Karluk, son futur Ă©poux
un garçon de huit ans son cadet ! Autre village, autres mƓurs. La jeune fille, chasseuse accomplie, dĂ©couvre une existence diffĂ©rente, entre l’aĂŻeule acariĂątre, une ribambelle d’enfants et Smith, l’explorateur anglais venu Ă©tudier leurs traditions. Mais avant mĂȘme que le jeune couple ait eu le temps de se faire Ă  sa nouvelle vie, le couperet tombe : pour conclure une alliance plus avantageuse avec un puissant voisin, le clan d’Amir dĂ©cide de rĂ©cupĂ©rer la jeune femme.

Note : 5 sur 5.

Un chouette manga qui entame une sĂ©rie de 14 tomes. Le fait que la sĂ©rie soit terminĂ©e et ne soit pas trop longue m’a autant enchantĂ©e que la minutie du dessins. La mangaka nous transporte dans un univers que je connais peu et les parties montrant l’artisanat, les dĂ©tails des vĂȘtements, etc. sont sans doute celles que j’ai prĂ©fĂ©rĂ©es !

Noémie

L’Ăąme du violon

Marie Charvet

Un vieux luthier Italien au XVIIĂšme siĂšcle, un tsigane orphelin qui vit de sa musique sur les chemins de la France des annĂ©es 30, une jeune femme bohĂšme qui rĂȘve de voir un jour ses toiles exposĂ©es dans le Paris contemporain et un PDG infatigable dont le cƓur n’est touchĂ© que par les airs classiques qui rĂ©sonnent dans son bureau new-yorkais : si diffĂ©rents soient-ils, ces quatre personnages ont en commun, un objet, le violon.
Giuseppe lui a consacrĂ© sa vie, penchĂ© sur son Ă©tabli jour aprĂšs jour pour le compte d’un cĂ©lĂšbre atelier italien ; un drame va le pousser Ă  sortir de sa solitude et Ă  transmettre son art Ă  un jeune apprenti pour tenter de rĂ©aliser l’instrument parfait. Lazlo joue sans cesse de celui qu’il a reçu en seul hĂ©ritage ; son incroyable talent lui permet d’en vivre et d’espĂ©rer un jour gagner cette AmĂ©rique dont on lui parle tant, et vers laquelle on le suivra. Lucie se voit obligĂ©e de reprendre sa vie en main pour vendre l’instrument que sa grand-mĂšre musicienne lui a confiĂ© afin de lui permettre d’acheter le matĂ©riel nĂ©cessaire Ă  la prĂ©paration de sa premiĂšre exposition. Un projet qui la mĂšnera de Londres Ă  Vichy, mais surtout loin de ses peurs. Et Charles se met Ă  enquĂȘter sur les traces de violons mystĂ©rieusement signĂ©s pour conquĂ©rir une musicienne qui a su, par son art, rĂ©-enchanter son existence jusqu’ici rĂ©duite Ă  des chiffres et des contrats. Il redĂ©couvrira dans cette aventure les plaisirs simples de joies qui ne s’achĂštent pas.
De 1630 Ă  nos jours en passant par l’entre-deux guerres, de la Lombardie aux gratte-ciels de New-York en passant par Paris et la Camargue, Marie Charvet lie ces quatre destins pour rĂ©vĂ©ler l’ñme d’un violon unique qui changera Ă  jamais la destinĂ©e de nos quatre personnages.
En lutherie, l’ « Ăąme du violon » dĂ©signe l’ultime piĂšce que dĂ©pose l’artisan au cƓur de l’instrument et qui dĂ©termine sa sonoritĂ© et sa vibration. Dans ce roman choral, musical et lĂ©ger, conçu comme une fugue Ă  quatre voix et dont les chapitres dĂ©roulent en alternance les vies de chaque personnage, elle permet Ă  l’auteur de faire rĂ©sonner ensemble trois Ă©poques, plusieurs cultures et d’accorder ces destins bouleversĂ©s par un mĂȘme instrument.

Note : 4 sur 5.

Roman poĂ©tique et bien Ă©crit. Il n’est pas toujours facile de passer d’un personnage Ă  l’autre (il y en a 4) et certains sauts dans le temps sont un peu dĂ©routants. Belle histoire mais j’aurais aimĂ© en savoir plus sur chaque personnage, cette histoire est un peu trop rĂ©sumĂ©e Ă  mon goĂ»t. Le roman aurait gagnĂ© Ă  ĂȘtre plus long. Je suis restĂ©e un peu sur ma faim mĂȘme si j’ai passĂ© un trĂšs bon moment.

Nancy

Les années glorieuses : le grand monde

Pierre Lemaitre

La famille Pelletier.
Trois histoires d’amour, un lanceur d’alerte, une adolescente Ă©garĂ©e, deux processions, Bouddha et Confucius, un journaliste ambitieux, une mort tragique, le chat Joseph, une Ă©pouse impossible, un sale trafic, une actrice incognito, une descente aux enfers, cet imbĂ©cile de Doueiri, un accent mystĂ©rieux, la postiĂšre de Lamberghem, grosse promotion sur le linge de maison, le retour du passĂ©, un parfum d’exotisme, une passion soudaine et irrĂ©sistible. Et quelques meurtres.
Les romans de Pierre Lemaitre ont Ă©tĂ© rĂ©compensĂ©s par de nombreux prix littĂ©raires nationaux et internationaux. AprĂšs sa remarquable fresque de l’entre-deux-guerres, il nous propose aujourd’hui une plongĂ©e mouvementĂ©e et jubilatoire dans les Trente Glorieuses.

Note : 4 sur 5.

L’histoire nous est contĂ©e par le biais de chaque personnage ce qui renforce ce sentiment de faire quasiment partie de la famille. Le rythme est soutenue. Impossible, encore une fois, de ne pas dĂ©vorer ce livre jusqu’à la fin. Merci Le maĂźtre

Sandrine

L’enfant des camps

Francine Christophe

ArrĂȘtĂ©e en Juillet 1942 avec sa mĂšre sur la ligne de dĂ©marcation, Francine Christophe est encore une enfant. Elle a presque neuf ans, l’ñge des jours heureux quand elle est rattrapĂ©e par la folie nazie. InterrogĂ©e par la Gestapo, enfermĂ©e de prison en prison, ballotĂ©e de camp en camp, en France d’abord, elle est dĂ©portĂ©e en mai 1944 au camp de concentration de Bergen-Belsen. A son retour, quand elle essaye d’expliquer Ă  ses camarades de classe ce que la guerre lui a fait, celles-ci la regardent, gentiment, mais tournent l’index sur la tempe, l’air de dire : elle est folle. La jeune Francine ne parle plus du cauchemar qui a durĂ© trois ans. Aujourd’hui, les mots refont surface. Francine Christophe raconte ce qu’elle vu et connu. Les coups, le froid, la faim. Les familles qu’on sĂ©pare. Les enfants qu’on entasse dans des wagons Ă  bestiaux. La maladie et la mort. Les travĂ©es boueuses oĂč les cadavres pourrissent. La cruautĂ©. Mais aussi l’amour, celui d’une mĂšre et de sa fille, indĂ©fectible, qui rĂ©siste Ă  la guerre. Et des miracles, comme ce bĂ©bĂ© qui voit le jour dans l’enfer de Bergen-Belsen et survit grĂące Ă  l’entraide et la fraternitĂ© des femmes. Pour que tous nous sachions et n’oublions pas ce que fut la Shoah.

Note : 4 sur 5.

Dans ce tĂ©moignage, l’autrice dĂ©crit l’avant, le pendant et l’aprĂšs Shoah. Certaines phrases m’ont marquĂ©e telles que “Hitler n’a pas inventĂ© l’antisĂ©mitisme mais lui a donnĂ© la forme monstrueuse.” ou encore “La dĂ©shumanisation est le symbole du nazisme ; l’élite ce sont les allemands, nous nous sommes des bouches inutiles Ă  nourrir.”. Peu habituĂ©e aux tĂ©moignages, j’ai eu du mal Ă  terminer le livre qui entrait en rĂ©sonance forte avec les Ă©vĂšnement actuels. Le livre est intĂ©ressant, il pourrait ĂȘtre destinĂ© aux jeunes dĂšs 16 ans.

Chantal

SiĂšge 7A

Sebastian Fitzek

Mats Krueger, psychiatre renommĂ© qui vit dĂ©sormais Ă  Buenos Aires, est contraint de surmonter sa phobie de l’avion quand sa fille Nele, avec qui il a perdu contact depuis des annĂ©es, lui annonce qu’elle est sur le point d’accoucher.
Quand il prend place Ă  bord du vol qui doit le mener Ă  Berlin, il ne se doute pas encore qu’il aura Ă  affronter le pire – ni les turbulences ni les trous d’air n’en seront la cause
 Peu aprĂšs le dĂ©collage, Mats reçoit un appel anonyme en forme d’ultimatum. Sa fille vient d’ĂȘtre enlevĂ©e. S’il veut Ă©viter qu’elle et son bĂ©bĂ© soient exĂ©cutĂ©s, il n’a d’autre choix que de provoquer le crash de l’avion
 Pour cela, on lui suggĂšre de manipuler mentalement Kaya, l’une des hĂŽtesses, qui n’est autre qu’une de ses anciennes patientes. Mais quel rĂŽle joue-t-elle vraiment ?

Note : 4 sur 5.

Thriller psychologique sous haute tension qui nous plonge dans nos peurs les plus primales. Victimes de manipulations psychologiques savamment orchestrĂ©es, les protagonistes tombent de Charybde en Scylla Ă  10.000 m d’altitude. Un roman Ă  nombreux rebondissements et un twist final explosif.  

Catherine

Une soupe Ă  la grenade

Marsha Mehran

Trois jeunes soeurs ayant fui l’Iran au moment de la rĂ©volution trouvent refuge dans un petit village d’Irlande pluvieux et repliĂ© sur lui-mĂȘme. Elles y ouvrent le Babylon CafĂ© et bientĂŽt les effluves ensorcelants de la cardamome et de la nigelle, des amandes grillĂ©es et du miel chaud bouleversent la tranquillitĂ© de Ballinacroagh. Les habitants ne les accueillent pas Ă  bras ouverts, loin s’en faut. Mais la cuisine persane des trois soeurs, dĂ©licate et parfumĂ©e, fait germer d’étranges graines chez ceux qui la goĂ»tent. Les dĂ©licieux rouleaux de dolmas Ă  l’aneth et les baklavas fondant sur la langue, arrosĂ©s d’un thĂ© dorĂ© infusant dans son samovar en cuivre, font fleurir leurs rĂȘves et leur donnent envie de transformer leur vie.
Marsha Mehran s’est inspirĂ©e de sa propre histoire familiale pour composer ce roman chaleureux et sensuel oĂč la cuisine joue le plus beau rĂŽle. S’y mĂȘlent le garm et le sard, le chaud et le froid, tristesse et gaietĂ©, en une alchimie Ă  l’arĂŽme envoĂ»tant d’eau de rose et de cannelle.
Et pour que chacun puisse expérimenter la magie de la cuisine persane, une recette accompagne chaque chapitre du livre.

Note : 4 sur 5.

Un roman inspirĂ© de la vie de l’autrice, qui nous fait dĂ©couvrir la culture iranienne, notamment par la cuisine. Un livre qui donne faim, et chaque chapitre se finit par une recette.

Elisiane

La place

Annie Ernaux

Il n’est jamais entrĂ© dans un musĂ©e, il ne lisait que Paris Normandie et se servait toujours de son Opinel pour manger. Ouvrier devenu petit commerçant, il espĂ©rait que sa fille, grĂące aux Ă©tudes, serait mieux que lui. Cette fille, Annie Ernaux, refuse l’oubli des origines. Elle retrace la vie et la mort de celui qui avait conquis sa petite « place au soleil ». Et dĂ©voile aussi la distance, douloureuse, survenue entre elle, Ă©tudiante, et ce pĂšre aimĂ© qui lui disait: »Les livres, la musique, c’est bon pour toi. Moi je n’en ai pas besoin pour vivre. » Ce rĂ©cit qu’on croit dĂ©pouillĂ© de tout sentiment possĂšde une dimension universelle.

Note : 5 sur 5.

Un petit livre de 112 pages mais
tellement riche


J’ai aimĂ© ce rĂ©cit sobre, rĂ©aliste au style dĂ©pouillĂ©, ainsi que les phrases brĂšves et courtes que l’auteur utilise pour faire le portrait de son pĂšre. Cet homme issu de la classe ouvriĂšre aux origines plus que modestes, qui a luttĂ© toute sa vie pour avoir une petite place au soleil.

C’était un homme de la campagne, un homme gai et simple.
Pour lui, pas de musĂ©e, mais un arbre en fleur, la propretĂ© d’un jardin. Il n’avait pas besoin de musique ni de livres pour vivre.
De plus, travailler des mains, c’était travailler

A l’adolescence, une distance s’installe entre sa fille et lui. Elle Ă©migre doucement vers le milieu petit bourgeois.
A prĂ©sent, elle veut rĂ©habiliter ce pĂšre qu’elle aime.
Comme tous les pĂšres, il dĂ©sirait le meilleur pour sa fille, ce qui en fait un sujet toujours d’actualitĂ©.

Annie Ernaux tĂ©moigne, elle est vĂ©ritablement tĂ©moin de son Ă©poque, Elle Ă©voque les prĂ©jugĂ©s, la mentalitĂ© de ce monde rural oĂč le qu’en dira-t-on a tellement d’importance Les habitudes, les expressions de langage.

MichĂšle

Bienvenue au club

Jonathan Coe

Imaginez ! L’Angleterre des annĂ©es soixante-dix, si pittoresque, si lointaine, avec ses syndicats prospĂšres et sa mode baba cool. Une image bon enfant que viennent lĂ©zarder de sourdes menaces : tensions sociales, montĂ©e de l’extrĂȘme droite, et une guerre en Irlande du Nord qui ne veut pas dire son nom.
Mais dans ces annĂ©es oĂč l’État-providence laisse place au thatchĂ©risme, Benjamin, Philip, Doug et leurs amis ont d’autres choses en tĂȘte : s’intĂ©grer aux clubs de leur lycĂ©e, oser parler aux filles, monter un groupe de musique, s’Ă©chapper de Birmingham l’endormie pour des aventures londoniennes
 Trop innocents pour saisir les enjeux et les intrigues qui prĂ©occupent leurs parents. Jusqu’Ă  ce que le monde les rattrape.
Dans ce roman foisonnant, premier volet d’un diptyque,
Jonathan Coe renoue avec la veine de Testament Ă  l’anglaise, usant de tous les styles, entremĂȘlant en virtuose rĂ©cits et personnages, tirant d’une main experte tous les fils du destin, pour nous offrir Ă  la fois un roman d’apprentissage nostalgique, et le tableau ample, grave et lucide d’un pays en pleine mutation.

Note : 4 sur 5.

Ce roman documente trĂšs bien l’Ă©poque des seventies en Angleterre mais il est parfois un peu fouilli. Du grand Jonathan Coe quand mĂȘme. 

Isabelle

Famille de menteurs

E. Lockhart

Les Sinclair passent tous leurs Ă©tĂ©s sur Beechwood, leur Ăźle privĂ©e. Cet Ă©tĂ©-lĂ  donne naissance Ă  un secret qui continue de hanter la famille mĂȘme aprĂšs de longues annĂ©es et le passage des gĂ©nĂ©rations. Les Sinclair montrent qu’ils ont toujours Ă©tĂ© des menteurs. PrĂ©quel de Nous, les menteurs.

Note : 5 sur 5.

PrĂ©quel Ă  « Nous les menteurs Â», nous suivons ici l’histoire de Carrie. Histoire qui revĂȘt toutes les caractĂ©ristiques de la famille Sinclair : hypocrisie, sentiments cachĂ©s, mensonges, volontĂ© de perfection et peur de ne pas paraĂźtre Ă  la hauteur du nom des Sinclairs. Le paraĂźtre cache l’ĂȘtre…

Brigitte

La premiĂšre loi, tome 1 : premier sang

Joe Abercrombie

Logen Neuf-Doigts, le barbare le plus redoutĂ© du Nord, a finalement vu sa chance tourner : son dernier combat risque bien d’ĂȘtre celui de trop. Jeune, sĂ©duisant et passablement Ă©goĂŻste, le capitaine Jezal dan Luthar n’a rien de plus dangereux en tĂȘte qu’arnaquer ses amis aux cartes, s’enivrer et remporter le tournoi annuel d’escrime. L’Inquisiteur Glotka, tortionnaire accompli, ne rĂȘve que de voir l’arrogant capitaine tomber entre ses mains.
Lui ou un autre… car Glotka dĂ©teste tout le monde Ă  parts Ă©gales. Et Bayaz, vieillard irascible, est peut-ĂȘtre le Premier des Mages, peut-ĂȘtre un imposteur, mais trĂšs certainement la source des ennuis qui s’apprĂȘtent Ă  accabler Logen, Jezal et Glokta. Alors que de funestes complots se trament et que des querelles millĂ©naires remontent Ă  la surface, la ligne qui sĂ©pare les hĂ©ros des traĂźtres est plus tranchante que le fil d’une Ă©pĂ©e.

Note : 5 sur 5.

Un livre de fantasy grimdark qui nous met bien dans cette ambiance lugubre qu’on connait de la dark fantasy. On se retrouve Ă  suivre des anti-hĂ©ros aux qualitĂ©s et dĂ©fauts trĂšs bien dĂ©peints. Chacun des personnages a une vraie voix rendant la lecture plus aisĂ©e Ă©tant donnĂ© la prĂ©sence de nombreux personnages.

Ma seule frustration est que le rythme du livre est assez lent de part ce détail dans la personnalité de nos (anti-)héros mais cette frustration donne aussi envie de lire la suite pour ne pas rester sur sa faim.

Jennifer

La nuit italienne

Nicole Fabre

Rome, 1924. Dans une Italie mise au pas par Mussolini. Giulia, treize ans, se heurte Ă  une adolescence fasciste, ‘pli’ qu’elle refuse de prendre. Sensible Ă  la peinture, Ă  la littĂ©rature, rebelle Ă  toute autoritĂ©, elle se met dans des situations impossibles que goĂ»te peu son entourage. Quelques annĂ©es plus tard, Ă©voluant dans le milieu de l’art dominĂ© par la singuliĂšre Margherita Sarfatti, maĂźtresse du Duce, son impulsivitĂ© et son irrespect de la hiĂ©rarchie lui joueront des tours. DĂ©chirĂ©e entre son amour pour un peintre antifasciste et son irrĂ©pressible attraction pour le puissant ministre Italo Balbo, dans un climat propice aux pires excĂšs, la jeune femme sera confrontĂ©e aux plus terribles figures de ce temps. Avec une libertĂ© de ton et un humour qui n’ĂŽtent rien Ă  la force des faits historiques, ce roman nous plonge dans les coulisses du pouvoir de la Rome des annĂ©es 1930 : celle de la bohĂšme artistique, mais aussi de la propagande et des chemises noires, des bains de foule et de la guerre d’Ethiopie, alors que se prĂ©cise sur l’Europe la menace de l’Allemagne nazie


Note : 5 sur 5.

Ouvrage captivant qui ramĂšne le lecteur Ă  la sombre Ă©poque oĂč l’avĂšnement du fascisme a transformĂ© une nation en terre de terreur. Se tenir Ă  l’écart est une gageure. La violence dont font preuve les chemises noires se dĂ©verse dans les couches les plus profondes de la population d’alors. Lecture passionnante dont l’autrice nous fait rĂ©galer reprend les noms de personnages qui ont bien existĂ© dans le monde rĂ©el dans une fiction bien ficelĂ©e.

Giovanni


Le prochain club aura lieu le vendredi 1er dĂ©cembre. Nous y dĂ©couvrirons une sĂ©lection de fin d’annĂ©e concoctĂ©e par Jennifer.

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