Ce vendredi, c’était le dernier club de la saison !
Au programme : Thrillers psychologiques, huis-clos et leur lot de psychopathes. Les décors changent (asile psychiatrique désaffecté, ferme, maison isolée…) mais la tension reste !
Les avis étaient très partagés.
Retrouvez les critiques ci-dessous !

Et les vivants autour

Barbara Abel

Voilà quatre ans que l’ombre de Jeanne plane sur eux. Comme s’ils n’avaient plus le droit de vivre pour de vrai tant qu’elle était morte pour de faux. Cela fait quatre ans que la vie de la famille Mercier est en suspens. Quatre ans que l’existence de chacun ne tourne plus qu’autour du corps de Jeanne, vingt-neuf ans. Un corps allongé sur un lit d’hôpital, qui ne donne aucun signe de vie, mais qui est néanmoins bien vivant. Les médecins appellent cela un coma, un état d’éveil non répondant et préconisent, depuis plusieurs mois déjà, l’arrêt des soins. C’est pourquoi, lorsque le professeur Goossens convoque les parents et l’époux de Jeanne pour un entretien, tous redoutent ce qu’ils vont entendre. Ils sont pourtant bien loin d’imaginer ce qui les attend. L’impensable est arrivé. Le dilemme auquel ils sont confrontés est totalement insensé et la famille de Jeanne, en apparence si soudée, commence à se déchirer autour du corps de la jeune femme…

Note : 3 sur 5.

Thriller psychologique très bien ficelé. Une tension familiale règne tout au long de l’histoire. L’atmosphère est pesante. Barbara Abel décrit bien ce qui se passe dans la tête des personnages, leurs peurs, leurs fonctionnements, leurs colères,… J’ai eu des difficultés à éprouver de la compassion pour les personnages qui ont tous un côté assez détestable.

Nancy

Inexorable

Claire Favan

Vous ne rentrez pas dans le moule ? Ils sauront vous broyer.
Inexorables, les conséquences des mauvais choix d’un père.
Inexorable, le combat d’une mère pour protéger son fils.
Inexorable, le soupçon qui vous désigne comme l’éternel coupable.
Inexorable, la volonté de briser enfin l’engrenage…
Ils graissent les rouages de la société avec les larmes de nos enfants.

Note : 4 sur 5.

Thriller psychologique efficace qui nous entraîne dans un engrenage implacable dont aucun personnage ne sortira indemne.
Peut-on échapper à la fatalité quand on doit supporter le poids des erreurs de son père et quand la société vous désigne comme le coupable idéal ?

Catherine

Une bête au paradis

Cécile Coulon

Dans sa ferme isolée au bout d’un chemin de terre, appelée le Paradis, Emilienne élève seule ses deux petits-enfants, Blanche et Gabriel. Devenue adolescente, Blanche rencontre Alexandre, son premier amour. Mais, arrivé à l’âge adulte, le couple se déchire lorsqu’Alexandre, dévoré par l’ambition, exprime son désir de rejoindre la ville tandis que Blanche demeure attachée à son coin de terre.

Note : 3 sur 5.

Le Paradis est une ferme isolée où vit Blanche, 80 ans. Chaque matin, elle dépose des fleurs des champs et se recueille au milieu d’une ancienne fosse à cochons. La bête au Paradis, c’est Blanche, on l’apprend dès la page 11. Mais pourquoi une bête ?
Pour le savoir, il faudra, avec le roman, remonter le temps. Suivre Blanche dans ses malheurs, (la mort accidentelle de ses parents quand elle est encore enfant), dans son amour pour Alexandre, qui s’éloigne avant de revenir changé (vraiment?), dans ses relations avec sa grand-mère Émilienne, qui s’est occupé d’elle et de son frère après la mort des parents, et avec Louis le valet de ferme.
On découvre aussi le fort attachement de Blanche à la ferme. Cependant, c’est un attachement dont on ne perçoit pas vraiment les tenants et aboutissants. De plus, cette ferme semble hors du temps, elle ne change pratiquement pas sur les quelque septante années que couvre le roman. On n’est pas vraiment dans un huis clos : certes, la ferme est isolée, mais le village n’est pas loin, plusieurs protagonistes s’y rendent régulièrement pour le marché. À une occasion au moins, les paysans du coin participent à une fête à la ferme.
Il y a quelques éclats de violence. Cela alimente la tension chez les lectrices et lecteurs, mais ces éclats semblent démesurés au vu de ce qui les motive. Est-ce pour suggérer une nature sauvage chez les personnages ? Ce n’est pas vraiment convaincant.
Au sortir du roman, on a le sentiment d’avoir assisté à un jeu plutôt malsain et finalement cruel entre des personnages égoïstes et sans empathie.
Une mécanique bien huilée mais trop artificielle pour emporter l’adhésion.

Stephan

Puzzle

Franck Thilliez

Ilan et Chloé sont spécialistes des chasses au trésor. Longtemps, ils ont rêvé de participer au jeu ultime, celui dont on ne connaît que le nom : Paranoïa. Le jour venu, ils reçoivent la règle numéro 1 : Quoi qu’il arrive, rien de ce que vous allez vivre n’est la réalité. Il s’agit d’un jeu.
Suivi, un peu plus tard, de la règle numéro 2 : L’un d’entre vous va mourir.
Et quand les joueurs trouvent un premier cadavre, jeu et réalité commencent à se confondre.
Paranoïa peut alors commencer… »

Note : 5 sur 5.

C’est la première fois que je lis un livre de thriller psychologique et la première fois qu’une lecture m’a fait ressentir autant d’émotions contradictoires. Mais une chose est sûre : il remplit toutes les attentes que j’avais de ce que pouvait être un bon thriller psychologique !

Je recommande.

Jennifer

Hortense

Jacques Expert

1993 : Sophie Delalande est folle d’amour pour sa fille, Hortense, presque trois ans, qu’elle élève seule. Son ex-compagnon est un homme violent, auquel elle refuse le droit de visite. Un jour, il fait irruption chez elle et lui enlève Hortense.
2015 : Sophie mène une vie morne, solitaire. Un dimanche pluvieux, elle se fait bousculer par une jeune femme dans la rue. Persuadée qu’il s’agit d’Hortense, elle la suit. Sans rien lui dévoiler, elle sympathise avec elle. La relation qui se noue alors est pleine de mystères. Sophie ne serait-elle pas la proie d’un délire psychotique qui lui fait prendre cette inconnue pour sa fille ? Et cette jeune femme est-elle aussi innocente qu’elle le paraît ?
Une intrigue fascinante et haletante, inspirée d’un fait divers.

Note : 3 sur 5.

Une histoire déroutante au cœur de laquelle un amour maternel insensé conduit au drame.

Christiane

Robe de marié

Pierre Lemaitre

Nul n’est à l’abri de la folie. Sophie, une jeune femme qui mène une existence paisible, commence à sombrer lentement dans la démence: mille petits signes inquiétants s’accumulent puis tout s’accélère. Est-elle responsable de la mort de sa belle-mère, de celle de son mari infirme ? Peu à peu, elle se retrouve impliquée dans plusieurs meurtres dont, curieusement, elle n’a aucun souvenir. Alors, désespérée mais lucide, elle organise sa fuite; elle va changer de nom, de vie, se marier, mais son douloureux passé la rattrape…

Note : 5 sur 5.

L’auteur vous emmène dans les derniers retranchements du possible et vous tient en haleine jusqu’au bout pour voir comment notre héroïne peut se tirer d’affaire.

Thriller machiavélique qui vaut la peine d’être lu et qu’on ne peut refermer qu’après le point final.

Brigitte

Une vraie famille

Valentin Musso

Il s’appelle Ludovic, c’est du moins le prénom qu’il a donné.
Un jeune homme simple et sans histoires.
En apparence.
Les Vasseur, un couple de Parisiens retirés dans leur résidence secondaire en Bretagne à la suite d’un drame personnel, l’engagent pour quelques travaux de jardinage.
Le mystérieux garçon sait rapidement se rendre indispensable et s’installe dans leur vie.
Quand les Vasseur commencent à se poser des questions et à regretter de lui avoir ouvert leur porte, il est déjà trop tard.
Mais ce qu’ils ignorent, c’est que leur cauchemar n’a pas encore commencé. Car la véritable menace qui pèse sur leur maison n’est pas du tout celle qu’ils croyaient.

Note : 3 sur 5.

Une écriture agréable, une intrigue qui tient la route et des rebondissements à foison. Un bon moment de lecture!

Isabelle

Prochain club : A la rentrée !

Bonne vacances à tous !

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