Le club de ce mois de mai n’avait pas de thématique. Cela ne nous a pas empêchés de débattre de l’avenir de l’intelligence artificielle et de la vigilance à garder face aux théories complotistes. Nous avons aussi eu un peu de légèreté et de poésie.

Incroyables… mais faux !

Vincent Quivy

Voici un catalogue d’idées loufoques pour les uns, de théories alternatives pour les autres. Ces affirmations ont un point commun : elles vont à l’encontre des vérités établies. Ce livre propose une sorte de « best of  » de ces croyances que rien, sinon la conviction, ne vient étayer. Il parcourt ainsi plus de 50 années de thèses et d’enquêtes.

Note : 5 sur 5.

Sur la base du – on nous cache tout, on ne nous dit rien – , bon nombre de faits bien établis se voient réduits à une croyance à laquelle chacun est libre d’adhérer ou pas mais l’excès de doute peut-il devenir dangereux? L’intime conviction peut-elle supplanter le raisonnement et balayer tout argument allant à l’encontre de la thèse défendue?

Christiane

Immortel

José Rodrigues dos Santos

Après avoir annoncé la naissance de deux bébés génétiquement modifiés, un scientifique chinois disparaît. La presse internationale commence à poser des questions, les services secrets tentent de trouver des réponses, un homme contacte Tomás Noronha à Lisbonne. Celui qui se présente comme un scientifique travaillant pour la DARPA, l’agence pour les projets de recherche avancée de la Défense américaine, a besoin du célèbre cryptologue pour retrouver le savant disparu. Tomás découvre alors les véritables enjeux du projet secret chinois…

Note : 5 sur 5.

L’intelligence artificielle est elle l’avenir de l’homme? Ce livre est flippant. C’est un thriller qui va du noir au très noir!

Isabel

La vie rêvée des chaussettes orphelines

Marie Vareille

En apparence, Alice va très bien (ou presque). En réalité, elle ne dort plus sans somnifères, souffre de troubles obsessionnels compulsifs et collectionne les crises d’angoisse à l’idée que le drame qu’elle a si profondément enfoui quelques années plus tôt refasse surface. Américaine fraîchement débarquée à Paris, elle n’a qu’un objectif : repartir à zéro et se reconstruire. Elle accepte alors de travailler dans une start-up dirigée par un jeune PDG fantasque dont le projet se révèle pour le moins… étonnant : il veut réunir les chaussettes dépareillées de par le monde. La jeune femme ne s’en doute pas encore, mais les rencontres qu’elle va faire dans cette ville inconnue vont bouleverser sa vie. Devenue experte dans l’art de mettre des barrières entre elle et les autres, jusqu’à quand Alice arrivera-t-elle à dissimuler la vérité sur son passé ?

Note : 4 sur 5.

A la fois léger et profond, ce roman est également très touchant.

Nancy

En attendant Bojangles

Olivier Bourdeaut

Sous le regard émerveillé de leur fils, ils dansent sur «Mr. Bojangles» de Nina Simone. Leur amour est magique, vertigineux, une fête perpétuelle. Chez eux, il n’y a de place que pour le plaisir, la fantaisie et les amis. Celle qui donne le ton, qui mène le bal, c’est la mère, feu follet imprévisible et extravagant. C’est elle qui a adopté le quatrième membre de la famille, Mlle Superfétatoire, un grand oiseau exotique qui déambule dans l’appartement. C’est elle qui n’a de cesse de les entraîner dans un tourbillon de poésie et de chimères. Un jour, pourtant, elle va trop loin. Et père et fils feront tout pour éviter l’inéluctable, pour que la fête continue, coûte que coûte.

L’amour fou n’a jamais si bien porté son nom.

L’optimisme des comédies de Capra, allié à la fantaisie de « L’Écume des jours ».

Note : 5 sur 5.

La loufoquerie devient irrésistible par son intelligence et sa maîtrise. Une vraie lecture de fête à ne manquer sous aucun prétexte

Brigitte

Rubiel e(s)t moi

Vincent Lahouze

Une nouvelle voix unique.

« Si je devais me souvenir d’une chose, d’une seule chose, ce serait la vision des murs gris de l’Orphelinat du Bienestar de Medellin et des portes qui claquaient lorsque nous courions dans les couloirs, le bruit sourd de mes pieds nus sur le parquet de bois délavé et poussiéreux. Oui, d’aussi loin que je me souvienne, la couleur n’existait pas. Je suis né en Colombie, à la fin de l’année 1987, mais je n’ai commencé à vivre qu’en 1991. »

Note : 5 sur 5.

Magnifique roman fort et poignant qui conte le destin parallèles de Federico et Rubiel, deux orphelins colombiens qui mèneront leur vie sur deux continents : l’un en France et l’autre au coeur de la violence engendrée par Pablo Escobar, reliés par le fil invisible de leur amitié indéfectible.

Catherine

Un jour, je serai Prix Nobelge

Jean-Pierre Verheggen

« Un jour, je serai Prix Nobelge » est un recueil de poésie qui se présente comme un dossier de candidature au Prix Nobelge. Jean-Pierre Verheggen développe une série d’arguments en faveur de sa candidature, notamment :

– les prix et distinctions déjà obtenus, comme : le Prix de Gros ou le prix du juste mépris ;

– les professions et petits métiers qu’il a exercés parallèlement à ses activités d’écrivain, par exemple : conseiller conjugal pour famille de mots recomposés ;

– ou encore les ouvrages inédits soumis au jury du Prix Nobelge, comme les mésaventures peu connues de certaines célébrités ; un exemple : Popeye privé d’épinards.

Note : 5 sur 5.

La poésie de Jean-Pierre Verheggen est excellente pour la santé, parce qu’elle fait rire à toutes les pages. C’est un concert ininterrompu de jeux de mots de tous styles, sophistiqués, allusifs ou triviaux et politiquement incorrects. Ces textes mélangent la culture savante qu’il tourne en dérision et la culture populaire qu’il affectionne. Le poète et essayiste André Velter dit de Jean-Pierre Verheggen qu’il n’a cessé de « mener à bride abattue l’une des plus toniques chevauchées verbales de ces trente dernières années ».

Stephan

Les sept morts d’Evelyn Hardcastle

Stuart Turton

Ce soir à 11 heures, Evelyn Hardcastle va être assassinée.
Qui, dans cette luxueuse demeure anglaise, a intérêt à la tuer ?
Aiden Bishop a quelques heures pour trouver l’identité de l’assassin et empêcher le meurtre.
Tant qu’il n’est pas parvenu à ses fins, il est condamné à revivre sans cesse la même journée.
Celle de la mort d’Evelyn Hardcastle.

Note : 5 sur 5.

Ce livre est un vrai page-Turner. Chaque événement, chaque chapitre, chaque personnage nous délivre ses secrets petit à petit et nous fait en demander plus.

On est vraiment immergé dans la tête du personnage principal et par cela dans le roman et cette recherche de la vérité. Cet effet est rendu par une perte de mémoire du personnage principal. Lorsque le livre commence nous avons donc la même quantité d’informations que lui. Zéro.

Malgré la répétition de la même journée le livre ne devient pas répétitif.

Un superbe premier roman !

Je recommande

Jennifer

Le prochain club aura lieu le vendredi 2 juin à 18h15. Il aura pour thème : Le thriller psychologique selon Catherine.

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