Un univers glacé au nord de la Suède, miroir de la solitude de cet homme qui vit dans un archipel enneigé, battu par tous les vents. Bref, un décor en parfaite harmonie avec cette fuite dans la solitude. Pourquoi cette fuite, ce refus de contact avec le monde extérieur? Une vie sans utilité que l’on ne partage pas est vide et creuse. Une atmosphère angoissante et mystérieuse se dégage du roman. Subitement, le passé resurgit: la porte intérieure s’ouvre peu à peu, il ose voir ce qui est enfoui en lui depuis si longtemps. Il va reprendre sa vie en mains. Un très beau récit, bien écrit qui m’a interpellée et que j’ai beaucoup aimé.

Michelle

Ce livre a été lu dans le cadre du challenge de l’été

Challenge choisi: Un livre présenté au club de lecture de la bibliothèque

Les chaussures italiennes Couverture du livre Les chaussures italiennes
Henning Mankell
Seuil
2009
340

A soixante-six ans, Fredrik Welin vit reclus depuis une décennie sur une île de la Baltique avec pour seule compagnie un chat et un chien et pour seules visites celles du facteur de l’archipel. Depuis qu’une tragique erreur a brisé sa carrière de chirurgien, il s’est isolé des hommes. Pour se prouver qu’il est encore en vie, il creuse un trou dans la glace et s’y immerge chaque matin. Au solstice d’hiver, cette routine est interrompue par l’intrusion d’Harriet, la femme qu’il a aimée et abandonnée quarante ans plus tôt. Fredrik ne le sait pas encore, mais sa vie vient juste de recommencer.

Le temps de deux solstices d’hiver et d’un superbe solstice d’été, dans un espace compris entre une maison, une île, une forêt, une caravane, Mankell nous révèle une facette peu connue de son talent avec ce récit sobre, intime, vibrant, sur les hommes et les femmes, la solitude et la peur, l’amour et la rédemption.

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