Ce 3 octobre, le club a fait sa rentrée. Les membres ont présenté leur livre préféré de cet été. C’est noir, dérangeant, glaçant même parfois. Mais ces romans ne laissent pas de marbre.
Débâcle
Lize Spit

La même année qu’Eva sont nés deux garçons dans le petit village flamand de Bovenmeer. Les « trois mousquetaires » sont inséparables, mais à l’adolescence leurs rapports se fissurent. Un été de canicule, les deux garçons conçoivent un plan : faire se déshabiller devant eux les plus jolies filles du village, et plus si possible. Pour cela, ils imaginent un stratagème : la candidate devra résoudre une énigme en posant des questions ; à chaque erreur, elle devra enlever un de ses vêtements. Eva doit fournir l’énigme et servir d’arbitre si elle veut rester dans le groupe. Elle accepte, sans savoir encore que cet « été meurtrier » la marquera à jamais. Treize ans plus tard, Eva retourne pour la première fois dans son village natal avec un bloc de glace dans son coffre. Cette fois, c’est elle qui a un plan.
Immense succès de librairie et premier roman qui a valu à son auteur les plus grands éloges, Débâcle est un roman choc, servi par une écriture hyperréaliste et intransigeante. Une expérience de lecture inoubliable.
Quelques longueurs, une construction et un style très efficace, une atmosphère lourde qui ménage très (trop) peu de « respirations ».
Stephan
Derrière les panneaux, il y a des hommes
Joseph Incardona

Pierre a tout abandonné, il vit dans sa voiture, sur l’autoroute. Là où sa vie a basculé il y a six mois.
Il observe, il surveille, il est patient.
Parmi tous ceux qu’il croise, serveurs de snack, routiers, prostituées, cantonniers, tout ce peuple qui s’agite dans un monde clos, quelqu’un sait, forcément.
Week-end du 15 août, caniculaire, les vacanciers se pressent, s’agacent, se disputent. Sous l’asphalte, lisse et rassurant, la terre est chaude, comme les désirs des hommes.
Soudain ça recommence, les sirènes, les uniformes.
L’urgence.
Pierre n’a jamais été aussi proche de celui qu’il cherche.
Joseph Incardona mêle les genres avec habileté et réussit un roman profond et ambitieux. Son style puissant et son art très cinématographique de la narration font mouche.
Roman percutant dont le réseau autoroutier et son microcosme sont le personnage principal. On n’en ressort pas indemne tant la noirceur de la nature humaine y est décrite sous toutes ses formes. Le langage est très crû et peut heurter mais c’est une lecture qui ne s’oublie pas.
Isabelle
Juste après la vague
Sandrine Collette

Une petite barque, seule sur l’océan en furie.
Trois enfants isolés sur une île mangée par les flots.
Un combat inouï pour la survie d’une famille.
Il y a six jours, un volcan s’est effondré dans l’océan, soulevant une vague titanesque, et le monde a disparu autour de Louie, de ses parents et de ses huit frères et sœurs. Leur maison, perchée sur un sommet, a tenu bon. Alentour, à perte de vue, il n’y a plus qu’une étendue d’eau argentée. Une eau secouée de tempêtes violentes, comme des soubresauts de rage. Depuis six jours, ils espèrent voir arriver des secours, car la nourriture se raréfie. Seuls des débris et des corps gonflés approchent de leur île.
Et l’eau recommence à monter. Les parents comprennent qu’il faut partir vers les hautes terres, là où ils trouveront de l’aide. Mais sur leur barque, il n’y a pas de place pour tous. Il va falloir choisir entre les enfants.
Une histoire terrifiante qui évoque les choix impossibles, ceux qui déchirent à jamais. Et aussi un roman bouleversant qui raconte la résilience, l’amour, et tous ces liens invisibles mais si forts qui soudent une famille.
Thriller intense dans lequel des parents doivent faire un choix impossible : choisir parmi leurs enfants lesquels vont survivre.
Entre la culpabilité, les remords mais aussi la résilience et l’amour qui unit les membres de cette famille confrontée au pire, ce roman postapocalyptique nous tient en haleine du début à la fin dans une angoisse qui monte crescendo.
Catherine
Le Carnet des rancunes
Jacques Expert

Régler ses comptes…
Tout le monde en a rêvé, mais lui, il le fait.
Depuis vingt ans, Sébastien Desmichelles note soigneusement dans un petit carnet rouge chaque offense, chaque affront, chaque blessure qu’on lui inflige. Il l’appelle son « Carnet des rancunes ».
Collègues, voisins, amis, famille, personne ne le sait, mais personne n’échappe à sa liste. Un jour, chacun sera puni selon ce qu’il mérite.
Aujourd’hui est l’anniversaire des 50 ans de Sébastien. L’heure de la vengeance a sonné. Pour l’homme qui lui a fait…
Etre rancunier, un vilain défaut !!
Comment laver les injures et humiliations, prendre sa revanche et solder ses rancœurs. La vengeance est un plat qui se mange froid.
Christiane
Nouvelle Babel
Michel Bussi

Jouant avec les codes du suspense, de la manipulation et du roman d’anticipation, Michel Bussi ne vous aura jamais autant fait voyager.
La méthode, calme et systématique, du tueur terrifia les trois enquêteurs. Qui était cet assassin progressant à visage découvert ? Déjà, leurs tabletas se connectaient aux bases de données planétaires de reconnaissance faciale. Plus personne ne pouvait rester anonyme dans le monde actuel. Dans quelques secondes, ils connaîtraient l’identité de ce monstre.
La suite du film fut plus sidérante encore.
2097. Sur une île privée paradisiaque inaccessible, de paisibles retraités sont assassinés…
Trois policiers, un journaliste ambitieux et une institutrice nostalgique s’engagent dans une folle course contre la montre pour préserver l’équilibre d’un monde désormais sans frontières, où la technologie permet aux humains d’être à la fois ici et ailleurs.
En 2158, centenaire de la convention, des meurtres sont commis en Polynésie. 3 enquêteurs sont à la recherche du tueur blond. Cette enquête va nous faire voyager partout dans la planète.
Sandrine
Les tribulations d’Arthur Mineur
Andrew Sean Greer

Quel imbécile a dit qu’on ne pouvait pas fuir ses problèmes ?
Auteur raté vivant à San Francisco, surfant toujours sur le petit succès d’estime de son premier roman, et sur le point de souffler ses cinquante bougies, l’infortuné Arthur Mineur est convié à une cérémonie à laquelle il veut à tout prix échapper : le mariage de son ex-compagnon.
Profitant de plusieurs invitations aux quatre coins du monde, il décolle aussitôt pour une tournée des foires du livre, salons, rencontres et performances artistiques au cours de laquelle il tombera presque amoureux à Paris, frôlera la mort à Berlin, échappera de justesse à une tempête de sable au Sahara, s’inscrira malencontreusement à une résidence littéraire en Inde et finira par tomber sur la personne qu’il n’aurait jamais imaginé rencontrer si loin, perdu qu’il est alors sur une île déserte en pleine mer d’Arabie.
Riches en rebondissements et emplies d’une délicate poésie du désespoir, ces Tribulations d’Arthur Mineur, sorte de Bridget Jones au masculin, sont avant tout l’histoire hilarante d’un Américain à l’étranger, et l’alliance parfaite d’une grande maîtrise littéraire et d’une intrigue amoureuse aux multiples formes d’humour délicieusement contagieuses.
Arthur Mineur, écrivain en crise, fuit le mariage de son ex en embarquant pour un tour du monde improbable. Entre comédie et mélancolie, il découvre que la vie n’est jamais “mineure” quand on ose l’embrasser.
Giovanni
Paper money
Ken Follett

Londres, années 1970. Un homme politique s’éveille au côté d’une rousse sulfureuse, tandis qu’une Rolls-Royce guette au pied de l’immeuble. Au même moment, un mafieux rassemble ses hommes de main et un magnat de l’édition décide de se retirer des affaires. Alors que le soleil se lève, leur vie va basculer. Détournement de fonds, chantage, tentative de suicide, OPA, tirs de chevrotine… Des événements en rafale, sans rapport apparent, que les journalistes de l’Evening Post parviendront à recouper de justesse en une seule et même histoire pour l’édition du soir. Ils ne se connaissent pas tous mais, avant le crépuscule, tous seront emportés dans la course folle d’un convoi de billets de banque…
Des intrigues qui s’entremêlent dans le Londres des années 70. Entre corruption, magouilles, argent et pouvoir… A lire !
Julia
Le prochain club aura lieu le vendredi 7 novembre à 18h15. Il aura pour thème les enfants dans la littérature.