1Q84

Haruki Murakami

Entre l’an 1984 et le monde hypnotique de 1Q84, les ombres se reflètent et se confondent. Unies par un pacte secret, les existences de Tengo et d’Aomamé sont mystérieusement nouées au seuil de deux univers, de deux ères… Une odyssée initiatique qui embrasse fantastique, thriller et roman d’amour, composant l’œuvre la plus ambitieuse de Murakami.

Note : 5 sur 5.

Pour un voyage initiatique au pays du Soleil Levant de toute beauté. Une histoire mêlant amour, aventures, histoire, pacte, politique. Cette saga entre le monde réel et le monde irréel vaut tout son pesant d’or.

Brigitte

Adieu, mon utérus

Yuki Okada

Yuki Okada, à trente-trois ans, a tout pour être comblée : mariée et heureuse, mère d’une petite fille, elle exerce également le métier qu’elle aime – autrice de mangas. Aussi, quand elle consulte son médecin à cause de règles anormales, elle ne se doute pas de la terrible nouvelle qui l’attend : malgré son jeune âge, elle développe en effet un cancer du col de l’utérus. Chamboulée et perdue, elle ne saura d’abord pas comment réagir, et affronter cette épreuve que la vie lui impose… Pourtant, très vite, elle comprend qu’il lui faudra faire des choix. Mais entre les avis de ses proches et du corps médical, comment savoir ce qu’elle souhaite vraiment ?

Note : 5 sur 5.

Ce livre est une vraie pépite! Les personnages sont attachants, l’histoire/ témoignage est bien raconté(e), les dessins sont très beaux et les émotions transmises très réelles. Le sujet du cancer est très bien abordé, dans toute la douleur que l’expérience peut être.

Jennifer

Ecoute le chant du vent / Flipper, 1973

Haruki Murakami

Evénement ! Après trente-sept ans, Haruki Murakami autorise enfin la publication de ses deux premiers romans, Écoute le chant du vent, prix Gunzo 1979, et Flipper, 1973, tous deux totalement inédits.

Après trente-sept ans, Haruki Murakami autorise enfin la publication de ses deux premiers romans, Écoute le chant du vent, lauréat du prestigieux prix Gunzo 1979, suivi de Flipper, 1973, tous deux jusqu’ici inédits en France. Enfin traduits et réunis en un seul volume, précédés d’une préface de Murakami qui en explique la genèse, ils composent les deux premiers tomes de la « trilogie du Rat », que clôt La Course au mouton sauvage.

Note : 3 sur 5.

Ce premier roman de Haruki Murakami suit les pensées intimes d’un jeune homme, en quête de sens dans un Japon en mutation. À travers des conversations avec son amie et son ancien camarade de classe, il explore des thèmes existentiels tels que la solitude, la jeunesse perdue. L’écriture de Murakami, mélancolique et introspective, plonge le lecteur dans un monde intérieur.

Flipper, 1973, nous emmène dans des situations surréalistes et souvent déroutantes. Les histoires explorent des thèmes tels que la perte, la quête de liberté et les mystères de l’existence quotidienne. Chaque récit est imprégné de la prose distinctive de Murakami, combinant réalisme magique et réflexions philosophiques. L’auteur utilise des éléments inattendus et des personnages singuliers pour explorer les profondeurs de la condition humaine.

Ian

L’étrange bibliothèque

Haruki Murakami

Japon, de nos jours. Un jeune garçon se rend à la bibliothèque municipale. Jusqu’ici, rien que de très banal, le garçon est scrupuleux, il rend toujours ses livres à l’heure. Cette fois, pourtant, c’est d’abord l’employée qui l’envoie dans une salle qu’il ne connaissait pas. C’est un vieil homme, ensuite, qui le mène par les méandres d’un labyrinthe dans ce qui semble bien être une prison. C’est un homme-mouton qui l’y attend, qui aimerait bien l’aider mais qui redoute le pouvoir du gardien des livres. Enfin, c’est une frêle jeune fille muette qui va l’aider à se libérer de cette bien étrange bibliothèque

Note : 4 sur 5.

Ce conte fantastique japonais nous entraîne dans les dédales d’un monde souterrain insoupçonné sous une bibliothèque où un jeune garçon se retrouve captif. Joliment illustrée, cette nouvelle ubuesque oscille entre rêve et cauchemar, emmenée par l’écriture sombre et poétique de Haruki Murakami.

Catherine

Profession romancier

Haruki Murakami

Écrire un roman n’est pas très difficile. Écrire un roman magnifique n’est pas non plus si difficile. Je ne prétends pas que c’est simple, mais ce n’est pas non plus impossible. Ce qui est particulièrement ardu, en revanche, c’est d’écrire des romans encore et encore. Tout le monde n’en est pas capable. Comme je l’ai déjà dit, il faut disposer d’une capacité particulière, qui est certainement un peu différente du simple « talent ».

Bon, mais comment savoir si l’on possède cette aptitude ? Voici la réponse : plongez dans l’eau et voyez si vous nagez ou si vous coulez. Bienvenue sur le ring ! Dans un essai à la fois drôle, intelligent, passionnant, Haruki Murakami se raconte et porte un regard aussi rafraîchissant que sincère sur le métier de romancier. Tout en explorant ses plus chères obsessions et en distillant des réflexions sur la littérature, la lecture et plus largement la société japonaise, l’auteur dévoile les coulisses de son quotidien, où s’imposent persévérance, patience et endurance.

Note : 4 sur 5.

Ouvrage autobiographique très intéressant : une vraie mise à nu de comment Murakami vit, pense et crée ses romans. Ce livre est subdivisé en chapitre mais il y a parfois beaucoup de redite. Paradoxalement je ne reconnais pas tout à fait le style de l’auteur.

Sandrine

Sémi

Aki Shimazaki

Tetsuo et Fujiko Niré vivent en maison de retraite depuis que, quelques années auparavant, Fujiko a commencé à développer des symptômes de la maladie d’Alzheimer. Ils ont uni leurs destins il y a plus de quarante ans, par le biais d’un mariage arrangé, ont fondé une famille et ont vécu ensemble une vie tranquille. Quand elle se réveille ce matin-là, Fujiko ne reconnaît pas son époux. D’abord en grand désarroi, Tetsuo entreprend finalement de reconquérir celle qui le prend désormais pour un étranger auquel elle se trouverait simplement fiancée.

Note : 3 sur 5.

Tetsuo est le narrateur de ce roman dont le décor est la vie en maison de repos. Le récit se centre sur les relations au sein d’un couple de seniors. Nous sommes emmenés en douceur au cœur du désarroi de Tetsuo face à sa femme atteinte de la maladie d’Alzheimer. Désarroi surtout face à la découverte du vécu et des sentiments insoupçonnés d’une compagne de vie. En filigrane, on peut voir aussi dans ce roman l’histoire d’une femme amoureuse que la vie a déçue et toujours à la recherche d’un amour.

Cela étant, tout se déroule de manière très lisse, tout en retenue. Au fil de ses réflexions, Tetsuo retrace les faits décrits un peu plus tôt, ce qui ralentit le récit et diminue l’effet de surprise des quelques rebondissements. Le style est sobre, fait de phrases courtes et beaucoup sous forme de dialogue. Le roman se lit facilement. Mais tout est tellement lisse qu’on reste un peu sur sa faim, à distance des personnages. Un roman où la maladie d’Alzheimer remue le passé et renouvelle un couple.

Stéphan

Suisen

Aki Shimazaki

À la tête d’une société prospère fondée par son grand-père, Gorô est marié avec une femme de bonne famille et père de deux enfants pour qui il a des ambitions claires. Il entretient deux maîtresses – dont une magnifique actrice –, il s’entoure de clients importants dans les bars et exhibe fièrement des photos de lui auprès de célébrités. Même s’il croit en mériter toujours davantage, Gorô trouve qu’il a bien réussi sa vie. Or, le jour où ses convictions sont une à une ébranlées, il est forcé de se regarder franchement dans le miroir, sans doute pour la première fois.

Dans ce roman, Aki Shimazaki plonge au cœur des blessures d’enfance qui deviennent parfois des failles à l’âge adulte.

Note : 5 sur 5.

Ce livre est petit bijoux. Il décrit que le combat de la femme pour l’égalité est très loin d’être gagné.

Isabel

Underground

Haruki Murakami

Livre d’entretiens, mais aussi réflexion philosophique et autobiographique, un essai indispensable pour décrypter l’œuvre de l’auteur de 1Q84, la trilogie au succès planétaire.

Le 20 mars 1995 se produisait l’attentat le plus meurtrier jamais perpétré au Japon : en pleine heure de pointe, des adeptes de la secte Aum répandent du gaz sarin dans le métro de Tokyo, tuant douze personnes, en blessant plus de cinq mille. Très choqué, mais aussi révolté par le traitement médiatique par trop manichéen de la tragédie, Murakami va partir à la rencontre des victimes et de leurs bourreaux : rescapés du drame et adeptes de la secte.

Au fil des entretiens apparaissent tous les grands thèmes chers à Murakami : l’étrangeté au monde, l’impossible quête d’absolu, le mal venu des profondeurs, ces little people présents en chacun de nous, incarnations des forces destructrices qui nous font basculer parfois vers l’irréparable…

Note : 3 sur 5.

Très consciencieux travail de journaliste nous plongeant au cœur même du drame, au côté des victimes et ensuite, au sein de la secte Aum. Il nous éclaire sur le processus d’enrôlement, de manipulation mentale et de sujétion progressive aux visées de pouvoir d’un gourou.

Christiane

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