Un texte magnifique, plein d’émotions, de sensibilité et d’humour ! Un style vivant, des mots, des phrases qui vous remuent le cœur. Ils éveillent nos propres souvenirs, et l’on ne peut retenir ses larmes.
Mais quel baume pour le cœur !
Ce mot « c’est fini » prononcé par le personnel médical, chacun de nous l’a entendu, ou l’entendra. Chacun a ses outils pour adoucir sa peine au fil des jours. Il faut rester tourné vers la vie, réapprendre à vivre, ne pas se laisser étouffer par le chagrin.
Avec beaucoup de délicatesse, Mathias Malzieu exprime bien cette sensation de vide habité par les souvenirs ; un bruit de pas… le son d’une voix… une odeur de cuisine. Il ne s’appesantit jamais sur sa peine, au contraire, il y mêle de l’humour.
Le rêve permet aussi de s’évader et l’auteur nous entraîne au pays des morts. C’est très beau. Mais dans cette deuxième partie, je trouve qu’il se disperse. Cela me semble parfois un peu nébuleux.
Cela reste néanmoins un conte merveilleux.
Michelle
Flammarion
2009
169
"Comment on va faire maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi ? Qu'est-ce que ça veut dire la vie sans toi ? Qu'est-ce qui se passe pour toi là ? Du rien ? Du vide ? De la nuit, des choses de ciel, du réconfort ?"
Mathias, une trentaine d'années mais une âme d'enfant, vient de perdre sa mère. Sans le géant qu'il rencontre sur le parking de l'hôpital, que serait-il devenu ? Giant Jack, 4,50 mètres, " docteur en ombrologie ", soigne les gens atteints de deuil. Il donne à son protégé une ombre, des livres, la capacité de vivre encore et de rêver malgré la douleur... Il le fera grandir.