Le rĂ©cit se passe sous le 3e Reich. DĂšs le prologue, nous sommes plongĂ©s dans un univers particulier, angoissant. On perçoit ce malaise, le danger imminent qui plane sur l’Allemagne, sur Berlin. C’est le nazisme.

Les juifs sont traquĂ©s. Chaque jour, il y a des suicides, des dĂ©fenestrations. La terreur s’est installĂ©e. Si l’auteur excelle Ă  nous plonger dans cette atmosphĂšre, elle excelle aussi, dans l’art de dĂ©crire les personnages, et ce, avec beaucoup d’ironie et d’humour. Elle les ridiculise. Avec lenteur, elle dĂ©veloppe, l’intrigue, dans laquelle Magda Goebels joue un rĂŽle trĂšs important L’auteur nous fait vraiment vivre avec les dignitaires du rĂ©gime ; Le Furher, Goebels, Goering, Magda Goebels. C’est si bien Ă©crit que l’on vit avec tous les personnages. Avec eux, on Ă©volue dans des habitations somptueuses. Ils mĂšnent une vie honteuse, Ă©cƓurante, vu la situation du peuple. Toutes ces femmes mĂšnent une vie superficielle et futile. Toutes adorent le Furher. Pourtant, c’est un petit bonhomme insipide et ennuyeux. Son visage est mou, flasque presque insignifiant.

Les jeunes gens aussi sont fascinés par ce personnage. Ils imitent sa coupe de cheveux et portent une moustache en brosse à dents. Le Furher est gourmand, il est végétarien. Il adore la crÚme caramel, il en raffole ainsi que les pommes au four. Il adore les commérages.

La bĂȘtise humaine peut faire sourire, mais elle est dĂ©vastatrice!

Comment se fait-il que le peuple allemand se soit soumis à cet imbécile ?

Il y a la misĂšre, et les gens se sentent appartenir Ă  quelque chose de plus fort qu’eux. Ils aiment les discours, les drapeaux. Hitler a toujours proclamĂ© faire opposition au communisme, ce qui au dĂ©but a trompĂ© certaines nations.

Bref, l’auteur a rĂ©ussi Ă  ridiculiser ces monstres dangereux. J’ai beaucoup apprĂ©ciĂ© ce tableau de la sociĂ©tĂ© du troisiĂšme Reich. Finalement, j’ai plus apprĂ©ciĂ© ce fond historique captivant que l’intrigue en elle-mĂȘme. J’ai aimĂ© l’écriture, pas de longueurs. Mais je me suis interrogĂ©e sur cette affaire d’espionnage, elle dĂ©marre surtout aprĂšs 400 pages.

Michelle

Les roses noires Couverture du livre Les roses noires
Jane Thynne
historique
LattĂšs
2015

1933. Clara Vine, jeune et jolie actrice anglaise pleine d’ambition, dĂ©cide de partir tenter sa chance Ă  Berlin, sur les conseils d’un ami. Elle dĂ©couvre alors les studios mythiques de l’Ufa et se retrouve rapidement coincĂ©e dans le cercle des femmes des hauts dirigeants nazis, dont la petite amie de Goering, Emmy Sonnemann, et l’impressionnante Magda Goebbels. Lorsque Leo Quinn, agent sous couverture travaillant pour le renseignement anglais, rencontre Clara, il voit en elle la recrue idĂ©ale. En effet, dĂ©terminĂ©e Ă  agir contre ses nouvelles relations, Clara Vine n’hĂ©site pas Ă  jouer de ses dons d’actrice pour les espionner et recueillir leurs confidences intimes, incarnant son rĂŽle Ă  merveille en dĂ©pit du danger. Mais lorsque Magda Goebbels lui rĂ©vĂšle un lourd secret et lui confie une mission des plus dĂ©licates, toutes ses certitudes basculent. TiraillĂ©e entre son devoir, son affection grandissante pour Leo et le service que Magda lui demande, Clara va se retrouver confrontĂ©e Ă  un choix difficile


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