« Si Manech était mort, Mathilde le saurait » : la punch line du film éponyme tiré du roman ponctuait la bande annonce.
Je n’ai pas vu le film et j’ai dévoré cette intrigue qui se déroule durant la Grande Guerre et quelques années après. Quelques années d’enquête pour élucider des faits ignobles, une mise à mort sordide de cinq soldat accusés de désertion.
Le roman est richement documenté, se révèle une enquête digne des plus grands détectives, est à la fois émouvant, drôle et très juste par son regard brut et vrai sur « la guerre qui n’engendre qu’infamie sur infamie, vanité sur vanité, excréments sur excréments. » Vous y rencontrerez une foule de personnages attachants et colorés. Sur un sujet grave, une magnifique écriture de Sébastien Japrisot fait de ce livre une lecture agréable et intelligente.

Sylvia P.

Ce livre a été choisi dans le cadre du de l’été

Thème choisi : un livre dont l’intrigue se déroule à une autre époque

Un long dimanche de fiançailles Couverture du livre Un long dimanche de fiançailles
Sébastien Japrisot
Denoël
1991

Janvier 1917. Cinq soldats français condamnés à mort en conseil de guerre, aux bras liés dans le dos. Toute une nuit et tout un jour, ils ont tenté de survivre. Le plus jeune était un Bleuet, il n'avait pas vingt ans. A l'autre bout de la France, Mathilde, vingt ans elle aussi, plus désarmée que quiconque, aimait le Bleuet d'un amour à l'épreuve de tout. La paix venue, elle va se battre pour connaître la vérité et le retrouver, mort ou vivant, dans le labyrinthe où elle l'a perdu.
Tout au long de ce qu'on appellera plus tard les années folles, quand le jazz aura couvert le roulement des tambours, ses recherches seront ses fiançailles. Mathilde y sacrifiera ses jours, et malgré le temps, malgré les mensonges, elle ira jusqu'au bout de l'espoir insensé qui la porte.

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