Nikhil Ganguli, alias Gogol, est ce que les Américains appellent un ABCD pour American-Born Confused Deshi, ce qui peut se traduire par « enfant indien déboussolé d’être né en Amérique ».
Le récit débute en 1968 avec les fiançailles de ses parents au Bengale pour se terminer aux USA 32 années plus tard peu après la mort de son père.
Gogol est le surnom donné à sa naissance par ce père grand amateur de littérature russe en attendant que parvienne la lettre avec le prénom choisi, selon la tradition, par l’aïeule. Mais la grand-mère décède et la lettre s’est perdue. Pour son entrée à l’école, son père se résout donc à lui donner enfin un prénom : Nikhil. Ne comprenant pas la nécessité de ce changement et effrayé à l’idée qu’il puisse traduire une volonté de l’éloigner de ses habitudes américaines, l’enfant rejette ce prénom bengali et obtient de continuer à être appelé Gogol.
Pourtant à l’adolescence, ce prénom singulier dont il découvre qu’il n’est pas américain et qu’il n’est même pas un vrai prénom, commence à lui poser problème.
Désireux de s’éloigner du milieu familial pour pouvoir vivre comme un véritable jeune américain, il choisit de s’inscrire aux universités de New  Haven d’abord, de Columbia ensuite, loin de Boston où vivent ses parents. Diplômé en architecture, il s’installe à New York pour travailler.
Gogol pour la sphère familiale, Nikhil pour les amis et le milieu professionnel ; deux prénoms donc pour deux cultures, pour deux aspects d’une même personnalité. Deux mondes parallèles que le choc du décès brutal du père va finalement rapprocher.

Comme il n’est pas écrit à la première personne, ce livre se lit comme on regarde  un documentaire à la télévision ; comme l’auteur, le lecteur a tendance à garder une certaine distance.

Conclusion : très intéressant mais pas passionnant.

Christiane

 

Un nom pour un autre, Jhumpa Lahiri, Laffont, 2006.

Ce roman est disponible à la bibliothèque de Tubize
 

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